Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/528

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bien réussi, que sa porte m’est interdite. Débarrassé d’une chaîne que je n’avais prise qu’à contre-cœur, je revole à vos pieds avec tout l’empressement que donne un véritable amour. Daignerez-vous oublier un moment d’erreur, ou du moins le pardonner en faveur du repentir ?

La sévérité n’était pas de saison ; elle aurait pu rebuter Versac, et l’engager à porter ailleurs ses hommages. D’ailleurs son retour me causait trop de plaisir pour que je pusse entièrement le dissimuler. Non-seulement je triomphais de voir soupirer un infidèle ; mais j’acquérais la certitude que Caroline ne m’avait pas trompée. Je reçus donc Versac comme une brebis égarée, mais toujours chérie, dont le retour me comblait de joie. Je m’occupai