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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/53

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caresser une gorge arrondie par la main des Grâces, d’admirer un petit pied, le bas d’une jambe charmante, et de se reposer sur ma bouche, où il semblait prêt à mourir d’amour.

Ce n’est pas à vous, cher Armand, que j’oserai dire n’en avoir jamais accordé davantage ; mais une triste vérité qui vous étonnera peut-être, c’est que je n’ai jamais éprouvé autant d’ivresse, de délices, que dans les bras de cet Adolphe, qui, par une bizarrerie que je ne comprends pas encore, n’a jamais tenté de me séduire, quoique alors mon inexpérience et l’amour violent que j’avais pour lui, rendissent la chose extrêmement facile. Sa simplicité, dites-moi, ne surpassait-elle pas la mienne ? S’il m’eût fait un peu de violence, s’il eût seulement profité de ces