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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/537

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indicibles que je n’aurais connues qu’après un long noviciat, si la passion extraordinaire que je lui avais inspirée ne l’avait portée à m’initier de suite aux plus secrets mystères.

Quels charmans tableaux n’aurais-je pas à décrire, si je donnais un libre essor à ma plume indiscrète !

Mon imagination exaltée par ces souvenirs enchanteurs brûle d’en retracer l’image !… Mais hélas ! il faut renfermer dans mon sein ce secret prêt à s’échapper, et priver la plus belle moitié des humains d’une source féconde de plaisirs et de voluptés, dont l’expérience seule peut faire concevoir l’étendue.

Caroline, dont le goût pour les femmes était porté au plus haut degré, avait employé, pour faire partager ses fureurs amoureuses,