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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/539

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dont je n’ai pas été plus exempte que les autres, qui m’empêche, mon cher Armand, de vous faire partager au moins en idée, les délices dont je me suis tant de fois enivrée dans cette charmante confrérie.

Notre secte était nombreuse : nous nous rassemblions une fois tous les mois chez Caroline, qui jouissait d’une autorité perpétuelle. Elle était à la fois prêtresse, dictateur et sultan. Sa favorite était presque toujours la dernière initiée ; cependant j’eus l’honneur de fixer très-long-temps Caroline en dépit des jeunes et jolies novices. Je fus fort surprise de trouver, dans ces réunions, plusieurs femmes que je connaissais particulièrement, et sur le compte desquelles le soupçon n’avait jamais plané. Entraînées d’abord par un mouvement de curio-