Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/553

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 286 )

des mains de la nature, c’est de sa conservation que dépendent la réputation, la tranquillité, le bonheur.

Semblables au jeune prodigue qui dépense en un moment, avec de vils parasites, l’immense fortune amassée par son père, et devient, dès qu’il l’ont ruiné, l’objet de leurs sarcasmes et de leurs dédains ; telles, dis-je, les femmes n’écoutant que l’impulsion de leur cœur, qui les porte à faire des heureux, et méconnaissant la valeur du trésor qu’elles possèdent, s’en laissent dépouiller par les hommes qui, pour les payer de ce bienfait, les abandonnent à leurs remords et les comblent de mépris.

Que ne puis-je inspirer à mon sexe ce besoin impérieux, cette soif ardente de régner sur les hommes,