Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/68

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loin d’avoir ce pénible courage, j’avais à peine celui de prononcer un triste adieu : semblait-il vouloir s’éloigner, je faisais mille efforts pour le retenir, et, dans les termes les plus tendres, je le suppliais de rester encore un moment ; c’en était trop pour le cœur sensible d’Adolphe, qui déjà se faisait la plus grande violence pour s’arracher de mes bras ; enfin il me représenta si vivement le danger que nous courions d’être surpris, que je me déterminai à le laisser partir, après lui avoir fait promettre de revenir le lendemain. Cette entrevue devait être la dernière ; Adolphe se défia sans doute de ses forces, car pour la première fois il manqua au rendez-vous : je passai sous le berceau plusieurs heures à me désespérer vainement, Adolphe était perdu