Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/90

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tel enfantillage ! Mais, de grâce, répondez-moi donc ; que puis-je faire pour vous appaiser ? Rien, répondis-je d’un air boudeur, car je ne vous aime plus. Mais, puisqu’au lieu d’avouer vos torts, vous prétendez avoir raison, je prendrai ma tante pour juge, et nous verrons ce qu’elle dira de mon enfantillage. Ah ! maligne petite personne, me dit Saint-Albin, en me reprenant dans ses bras, cette menace me montre assez que votre colère était feinte ; car celui qui menace d’une punition impossible, n’a l’intention d’en infliger aucune ; mais si, pour vous plaire, il ne faut que s’avouer coupable, je vous demanderai bien humblement pardon de vous trouver si séduisante, de ne savoir pas réprimer mes transports en