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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/96

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plu à donner au vice des dehors si séduisans, afin d’avoir le plaisir de nous rendre criminels ? Non, Julie, ce ne sont là que des erreurs que la saine raison dément et condamne ; mais on avait besoin d’un semblable préjugé pour prévenir une trop grande licence, et remédier aux désordres que les passions ardentes de votre sexe auraient occasionnés dans la société ; afin de mettre un frein à votre inconstance naturelle, on convint d’attacher un grand prix au titre de femme vertueuse, et d’honorer d’une manière particulière celle qui s’en rendrait la plus digne ; mais, quoiqu’on puisse nous taxer de quelqu’injustice, en ne voulant pas partager le joug auquel nous vous soumettons, cependant il faut avouer que nous ne fûmes pas exigeans, puisque nous ne faisons