plu à donner au vice des dehors si séduisans, afin d’avoir le plaisir de nous rendre criminels ? Non, Julie, ce ne sont là que des erreurs que la saine raison dément et condamne ; mais on avait besoin d’un semblable préjugé pour prévenir une trop grande licence, et remédier aux désordres que les passions ardentes de votre sexe auraient occasionnés dans la société ; afin de mettre un frein à votre inconstance naturelle, on convint d’attacher un grand prix au titre de femme vertueuse, et d’honorer d’une manière particulière celle qui s’en rendrait la plus digne ; mais, quoiqu’on puisse nous taxer de quelqu’injustice, en ne voulant pas partager le joug auquel nous vous soumettons, cependant il faut avouer que nous ne fûmes pas exigeans, puisque nous ne faisons
Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/96
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 90 )
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/0c/Choiseul-Meuse_-_Julie%2C_ou_J%E2%80%99ai_sauv%C3%A9_ma_rose%2C_1807.djvu/page96-1024px-Choiseul-Meuse_-_Julie%2C_ou_J%E2%80%99ai_sauv%C3%A9_ma_rose%2C_1807.djvu.jpg)