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l’on fit sortir du couvent mademoiselle de Rosalba, à qui l’on présenta pour époux M. d’Iriui, l’un des plus beaux cavaliers de l’Italie.

Ce ne fut pas sans verser bien des larmes que mademoiselle de Rosalba s’arracha de son couvent ; élevée depuis son enfance dans cette retraite chérie, elle ne demande pour toute grace que de pouvoir y terminer ses jours. Elle aimoit la vie sédentaire par goût et par habitude, et le monde ne lui causoit que de l’effroi ; malheureusement elle étoit fille unique ; sa famille, sans avoir égard à ses inclinations, la força d’obéir ; on imagina d’ailleurs que les graces du jeune d’Irini la feroient bientôt changer de sentimens ; j’ignore si l’on eut raison ; mais l’événement ne justifia que trop l’éloignement que ma mère avoit pour le mariage, puisqu’il lui en