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noncôit l’austérité de ses mœurs; mais le sourire de la bienveillance venoit souvent adoucir la sévérité de son regard : il s’attendrissoit aisé- ment ,et ne s'égayoit jamais. Il n’a- voit hérité de ses pères que d'un nom recommaudableet d’une fortunetrès- médiocre ; maïs ses besoins étoient si bornés, ses goûts si simples, qu’il trouvoit l'abondance où tout autre n’auroil trouvé que le nécessaire. M. Dorset venoit souvent à la mai- son , sur-tout depuis que nous éliong à la campagne, parce que nous y vi- vions fort retirées. Ma tanie avoit pour lui la plus grande estime; pour moi , il m'inspiroit une espèce de vénération.

L'offre que ma tante avoit faite à Mélanie paroissoit avoir calmé sa douleur. Elle ne pleuroit plus; un sourire céleste erroit sur ses lèvres

Tome I. 20