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Page:Choiseul-Meuse - Julie - v1.djvu/29

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couple généreux ne devoit plus être de longue durée. J’atteignis mon second lustre, lorsque mon oncle tomba malade ; les médecins les plus habiles firent de vains efforts pour le sauver ; tout ce qu’ils purent fut de prolonger son existence pendant près d’une année ; mais ce spectacle d’un homme luttant contre la mort étoit si douloureux, que son trépas coûta moins de larmes que sa maladie n’en avoit fait verser.

Vous vous représentez aisément quelle fut l’affliction de ma tante, après la perte d’un époux qu’elle aimoit aussi tendrement. Elle en conçut un tel chagrin , qu’elle résolut de quitter des lieux qui ne lui offroient plus que des souvenirs déchirans. Son intention n’étoit d’abord que de faire un voyage en France ; mais, n’envisageant qu’avec effroi le mo-