ne trouve point cela ſi beau qu’ils diſent.
M. Conſtance eſt allé porter au Roi la réponſe de M. l’Ambaſſadeur a ſon mémorial. Il reviendra demain pour dreſſer le traité du commerce. Tous les momens commencent à eſtre précieux. M. l’Ambaſſadeur veut abſolument partir d’ici le 12. de Siam le 15. & à la voile le 18. Il eſt ferme dans ſes réſolutions, & il partira : malheur à qui demeurera derriere. L’aſtrologue du Roi de Siam eſt venu ce ſoir contempler les aſtres dans les grandes lunettes des Jéſuites. A propos des Jéſuites, le Pere Tachart revient en France : j’en ſuis ravi. On dit qu’il va quérir douze bons mathématiciens, que le Roi de Siam veut entretenir. On va bâtir un obſervatoire à Louvo, & un autre à Siam.
JE viens de faire le marchand. J’ai entretenu un Chinois ſur le commerce, & ſur le prix des marchandiſes de la Chine, pour ſçavoir ce qu’elles ſe vendent à Péquin, à Nanquin, & à Cantom, afin de voir le gain que font les Siamois dans leur commerce. Par exemple, ſi les plus belles ſoies cruës le vendent à Nanquin cent écus, elles ſe vendront cent cinquante à Cantom, & trois cens à Siam. Il m’a dit que quand les Tartares entrerent
