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Page:Chojecki - La Pologne captive et ses trois poètes, 1864.djvu/174

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cadavres de ces sépulcres, périssez ou levez-vous !


XXXIV.

Et rien !... ce monde me narguait par son silence et sa course, lui qui se traîne à pas de tortue autour du soleil. Plus loin, toujours plus loin, sur la riante verdure des prairies (car j’avais exploré tout mon pays natal), rien encore ! Toutefois le peuple procédait différemment avec le cadavre de son prochain, qu’il brûlait dans une nacelle et envoyait dans la région des brouillards hospitaliers avec une compagne innocente et chérie.


XXXV.

Fils de peuples massacrés, être jusqu’alors inconnu de tous, quand je vis combien cette nacelle était préférable au chaume d’une habitation terrestre, quand je vis comme la flamme sifflait sous elle en faisant craquer les poignées de feuilles sèches et éclairant de ses terribles lueurs ces deux âmes endormies du sommeil de la mort et de l’