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Page:Chojecki - La Pologne captive et ses trois poètes, 1864.djvu/198

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oursier de parler, ma lance de grandir, mon glaive de s'animer, les vents de m'apporter des conseils, les nuages de me défendre, tandis que les croassements des corbeaux m'annonçaient un jour fatal et que des phalanges circulaires de grues me prédisaient au contraire le bonheur.


XIX.

C'est ainsi qu'averti par toutes les puissances terrestres, je vins à fondre sur ma malheureuse patrie. Le roi n'était plus, et son peuple décimé contemplait sa jeune reine comme une étoile vivante. Elle aussi, couverte de sa cuirasse d'or peinte de diverses couleurs, elle se montrait, fantôme brillant, dans le terrible tourbillon des combats. On eût cru voir l'ange blanc de la gloire.


XX.

Autour d'elle c'étaient un camp continuel de guerriers, des cuirasses noires, des glaives, des boucliers et au-dessus de sa tête un dais mouvant d'étendards. Chaque fois que le