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Page:Chojecki - La Pologne captive et ses trois poètes, 1864.djvu/210

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rayerai pas moi-même, et peut être alors à leur suite des soleils rouleront-ils par milliers.


XLIV.

Peut-être aussi les cieux se rempliront d'apparitions et de figures solaires à l'œil sanglant. Et ce ne sera plus autour de moi qu'une vapeur de cimetière, que des orages, des vents, des flammes et des frimas continuels, des pluies de sang et des voix parties du fond des sépulcres. Le soleil pâlira, la lune s'arrêtera dans son cours, l'étoile gémira ou hurlera de désespoir, la nature montrera que l'homme ne lui est pas indifférent.


XLV.

Autrement, continuais-je, si j'agis avec ce peuple comme un roi en démence et que la vie se cache comme un serpent dans son trou et comme si elle ne sentait aucune de ses plaies, les hommes ne seraient dès lors que poussière, et moi-même que serais-je ? poussière aussi, matière forgée ici bas en glaive d'un jour, glaive d'autant plus terrible q