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Page:Chojecki - La Pologne captive et ses trois poètes, 1864.djvu/214

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fois dix cris épouvantables. Et cependant ma poitrine ne se gonflait pas d'émotion, l'effroi ne saisissait pas mon cœur. Comme un démon, je restais là tranquille sous le poids de ma couronne, et les compagnons de mes crimes regardaient le plus grand de tous les objets d'horreur, ma figure couverte d'une pâleur mortelle.


LIII.

On s'étonnait de ne pas me voir aboyer comme un chien, ni rugir comme un lion, ni grincer des dents comme un démon. On ne se doutait pas qu'en esprit inspiré, j'attendais les étoiles vengeresses, les pluies de sang, et alors je saisissais de nouveau mon glaive et de nouveau je rendais le monde entier furieux contre moi ; puis je me remettais à demander au ciel obscurci si, par ce glaive que j'enfonçais dans une poitrine humaine, je ne frapperais pas d'horreur une puissance divine quelconque.


LIV.

Je rendis toutes les facultés de mon âme pour inventer des milliers de tortures, bû