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Page:Chojecki - La Pologne captive et ses trois poètes, 1864.djvu/217

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tons de plus en plus douloureux, dégénérait enfin en un chant convulsif.


LIX.

Dès qu'une pareille ivresse s'emparait de moi et que je restais là les mains comme détachées des bras, bien que l'écume et les larmes ruisselassent sur ma figure et que ma bouche gardât le silence, alors mon esprit fasciné semblait faire tournoyer toutes les lunes, saisir toutes les étoiles comme des notes de musique et, exprimant ici bas son langage en caractères terrestres, il créait déjà non plus le chant du rêve mais bien une hymne de roi-prophète.


LX.

Un seul page se tenait à mes côtés, un seul petit page, et ce chant l'empoisonna. Des voix terribles, se précipitant dans son corps, lui disloquèrent les membres ; sa poitrine tomba en putréfaction. Il marchait, parlait en dormant et tremblait de tout son corps ainsi qu'une boîte mélodieuse en bois