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Page:Chojecki - La Pologne captive et ses trois poètes, 1864.djvu/225

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agée de cheveux blancs, et enveloppé dans son vieux manteau comme dans un nuage d'azur me présenta son message. Iris quand elle descend du ciel, traînant après sa tresse l'arc-en-ciel, les étoiles et les roses du matin, n'est pas aussi ravissante pour moi que le souvenir de ce vieillard.


V.

« Barde fidèle au cœur d'or, toi qui t'es dévoué avec une si sublime abnégation pour ton maître, puisses-tu avoir un tombeau sacré pour la charrue et pareil à un sépulcre enchanté. Revis par tes chants dans une longue série de siècles, jusqu'à ce que ces chants soient de nouveau oubliés. Par ton exemple inspire aux hommes l'amour, accorde de temps en temps ta lyre, et chante, ô barde fidèle !


VI.

Puissé-je encore me rappeler le charme dont tu possédais le secret, les notes suaves dont tu dilatais les cœurs, notes cadencées, justes et magiques comme les touches harmonie