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Page:Chojecki - La Pologne captive et ses trois poètes, 1864.djvu/241

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XXXVII.

Tout était fini. Une immense éclipse et un morne silence avaient succédé à cette scène. Dieu appesantit pour la dernière fois sa main sur moi et, sous cette puissante pression, mon âme se fendit de mille fissures à travers lesquelles mon regard pénétrait dans ma conscience. Comme un ver qui se tord dans le feu, tant que le souffle de cette âme criminelle agita mes lèvres, elle resta au fond de mon corps souillé jusqu'à ce que Dieu lui eût ouvert les portes de l'éternité.


XXXVIII.

Telle fut là fin de mon existence, que longtemps les rapsodes chantèrent dans le pays. Vieux bardes ! Vous n'avez su deviner ni le mobile de mes actions ni en quoi j'étais supérieur aux Hérodes romains. Au-dessus de moi planait une idée sublime, éclatante ; une infinité de marches sanglantes me conduisaient directement au seuil du temple où s'atteint tout grand but. J'y marchais,