en faire part à nos Confréres, je vous marqueray icy certains traits de la conduite d’un Vicaire que j’ay eu, & qui s’est retiré en son païs aprés avoir été quelques années avec moy, qui mérite, ce me semble, ne devoir pas être mis en oubli.
Ce Vicaire a introduit le travail dans nos Ecoles des Filles. Les instructions que l’on y fait, sont si utiles qu’il semble qu’on n’y peut rien ajoûter à cet œuvre ; cependant il étoit dans ce sentiment, que si les filles ne font point d’ouvrages en même tems qu’elles aprennent à lire & écrire, ces Ecoles leur peuvent être nuisibles & préjudiciables, on y fera des filles sçavantes, mais non point des filles ménagéres & ouvriéres ; à la sortie de ces lieux on y aura pris le goût de lire des Livres & écrire des Lettres, mais on n’y aura point pris de l’amour pour le travail, & même on aura de la peine à l’inspirer à ces filles.
Il assuroit l’avoir remarqué en plusieurs filles, qu’on examine les unes & les autres, celles qui vont à l’Ecole & celles qui n’y vont pas, & on recon-
