Page:Chopard - Quelques personnages officiels à Tahiti, sous le règne de S. M. Napoléon III.djvu/17

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Encore quelques années de ce régime et notre drapeau y flottera sur les tombes des derniers de la race autochtone.

Signé : X. CAILLET. »

Toutes ces lettres, tous ces rapports cités par M. le comte de Kératry, ne peuvent être pris en considération ni ne peuvent servir à établir un témoignage. Les noms qui les ont signés ne le permettent point.

Les chapitres suivants, nous l’espérons du moins, feront partager notre manière de voir aux personnes qui prendront la peine de les lire.

En les écrivant nous nous sentons attristé d’avoir à y mentionner des faits et à y retracer des appréciations qui ne peuvent manquer d’être pénibles aux personnes qui ont signé les pièces lues au Corps législatif. Aussi jamais les pages qui vont suivre n’eussent vu le jour, si ceux dont elles racontent les faits et les gestes n’avaient point calomnié des innocents.

Papeete, août 1870.
J. P. CHOPARD.
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M. LOUIS-EUGÈNE GAULTIER DE LA RICHERIE


La confiance que M. le Ministre de la Marine et des Colonies, depuis 1859 jusqu’en 1864, plaçait dans le commandant de la Richerie a-t-elle été justifiée ?

Le pavillon français confié à cet officier a-t-il été à Tahiti, comme partout ailleurs, le symbole de la civilisation ?

Le lecteur va être à même de former son jugement sur ces deux graves questions par le récit des faits qui se sont passés à Tahiti.

J. P. Chopard.


M. de la Richerie a fait son apprentissage gouvernemental à la Guyane dans la direction d’un pénitencier de forçats, à l’époque où M. l’amiral Baudin commandait dans cette colonie. Ses débuts n’y furent point heureux, car il se vit obligé de résilier ses fonctions parce que, contrairement à ses idées, on voulut