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Page:Chopin - De l’Elbe aux Balkans. 1929.djvu/244

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CONCLUSION


C’est fini. J’ai quitté Vienne et je rentre à Paris. Je relis en cours de route les notes que j’ai prises au jour le jour. Au fur et à mesure de cette lecture le souvenir de ce que j’ai vu se précise, les conversations que j’ai eues sans contrainte avec des gens de bonne foi, ignorant pour la plupart le but de mes investigations, me reviennent, nettes, claires, exactes. Je revois la physionomie de mes interlocuteurs, j’entends leurs intonations, je perçois leur accent de franchise. Me suffira-t-il, pour peindre la situation de cette Europe centrale nouvelle que je viens de visiter, de transcrire simplement toutes ces paroles ? Ne faut-il pas, de tout cela, tirer une conclusion ? Il y a dix ans que, sur les ruines de l’Autriche-Hongrie écroulée, s’édifiaient les États que sont la Tchécoslovaquie, la Grande Roumanie, le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, la Hongrie magyare et l’Autriche. On peut déjà juger de leur vitalité, de leur rôle dans l’Europe transformée. Est-ce, comme on l’a dit, une poussière d’Etats que balaiera la première tempête ? En