Page:Chopin et Sand - Lettres, éd. Sydow, Colfs-Chainaye et Chainaye.djvu/43

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Mar[liani] qui m’a annoncé son arrivée. Je resterai à la maison jusqu’à cinq heures et ne cesserai de donner des leçons. (Je termine déjà la deuxième). Que va-t-il advenir ? Dieu seul le sait.[1] Moi, je ne me sens vraiment pas bien. Je suis allé chez toi tous les jours pour t’embrasser.

Ch.

Allons dîner quelque part ensemble.

15. — Frédéric Chopin à Albert Grzymala, à Paris.

[Paris s. d.]

À demain jeudi à 5 h. 3/4 ou à 6 heures au Café doré (de la Cité)[2] en cabinet particulier. Nous irons ensuite chez Mar[liani]. L’Aurore[3] était noyée dans la brume, hier. J’espère qu’il y aura du soleil aujourd’hui et je t’écrirai un mot avant le soir.

Que Dieu te garde
Ton vieux,

Mercredi matin.xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxFr.

16. — Félicien Mallefille à Frédéric Chopin, à Paris.

[Paris 1838]

À. M. F. Chopin

sur sa Ballade polonaise.

  1. C’est, semble-t-il, très peu de temps après cette lettre que Frédéric devint l’amant d’Aurore.
  2. Il s’agit de la fameuse Maison dorée, au coin de la rue Laffitte et du boulevard des Italiens.
  3. C’est-à-dire George Sand. Chopin aimait tout particulièrement le véritable prénom de la femme de lettres ; prénom qu’il traduisit plus tard par Jutrzenka, ce qui, en polonais signifie l’aurore, le lever du jour.