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un chanceux

che de mon étudiant en notariat ; Hector, maintenant médecin aux États-Unis, se prélassait dans celle de droite.

Placés comme nous étions, l’influence de la topographie du local, les prêts de livres, les rencontres de tous les jours et par-dessus tout le talent particulier que possédait ce damné Hector de se faufiler dans l’intimité de ceux qu’il voulait « pomper » pour mieux en rire ensuite, nous avaient attiré ce parfait aspirant notaire.

Après tout, cette liaison était quelque peu intéressée et nous procurait certains avantages.

Quand, aux heures de chômage, nous commencions le vacarme d’enfer du roulement de valises et de couchettes à travers les corridors, nous ne pouvions jamais mieux déjouer la surveillance du vieux directeur, qu’en nous cachant brusquement dans la chambre de… ? voyons, encore son nom que je ne puis dire.

Son honorabilité rigide nous servait de rempart. Le père Roussel aurait fouillé partout, excepté derrière sa porte.

Et pourtant, il n’était pas aussi parfait qu’on le prétendait, ce pauvre étudiant.

N’est-ce pas ? je puis bien le dire.