Page:Choquette - Carabinades, 1900.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Les Sauvages




L orsque ma petite Pomponne, le soir de sa première leçon, parcourut les baroques illustrations de la géographie des Frères, ce furent « les sauvages » avec leurs grandes plumes plantées en faisceaux sur la tête, leurs tomahaks menaçants, qui l’amusèrent le plus.

Et tout en les examinant avec intérêt sur toutes les faces, elle commença auprès de sa mère une série de questions minutieuses et serrées de force à confondre la sophistique la plus jésuitique :

— C’est des sauvages ça ?

— Oui.

— Les sauvages qui battent les mères ?…

— Oui.

— Et qui apportent les petits enfants ?

— Justement.