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Claude Paysan
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Il y avait aussi des grands tonneaux béants qui renvoyaient des effluves vieillies d’eau d’érable… Il s’en approchait et l’envie lui venait tout-à-coup comme à ses jours d’enfant, de crier dedans, la tête enfoncée dans l’ouverture, pour entendre l’écho que cela rendrait… ce qui était très drôle autrefois… Tiens… et il fut tout surpris de voir que ce n’était que ça…

Puis sa main, levée machinalement, fouillait dans un recoin des solives… C’était là qu’il cachait son couteau, son vieux pistolet rouillé, sa poire à poudre… Plus rien, rien qu’un bout de ficelle usée mise là par il ne savait qui.

Comme c’était déjà loin, anéanti et bien mort toutes ces choses naïves de sa joyeuse jeunesse, et en refermant sur elles la porte de la cabane il lui sembla qu’il les ensevelissait davantage.

… Viens, Gardien… Allons…

Et cela voulait dire, marchons, sauvons-nous, agitons-nous… parle-moi aussi un peu, aboie aux oiseaux, aux écureuils, fais du bruit, casse les branches… Moi, vois-tu, je ne veux pas songer, je ne veux pas que mes mauvais rêves me reprennent… Viens, mon chien…

Il se souvenait qu’il y avait à gauche, plus loin, après avoir contourné un pan de rocher, des gros