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Claude Paysan

genoux devant une petite croix sans Christ suspendue aux murs du pauvre logis.

Elle avait mis tant d’émotion et de détresse dans ce cri navrant, comme pour appeler au secours, que Fernande en fut toute bouleversée. Une idée lui venait tout à coup. À son tour elle s’était mise à la regarder, à l’examiner, à l’interroger profondément des yeux ; à mesure sa respiration haletait, sa figure devenait de plus en plus angoissée. Et au cri d’agonie de la vieille Julienne, Fernande répondait bientôt par une exclamation de pitoyable douleur………

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

… Elles étaient maintenant deux, qui s’embrassaient, qui pleuraient, qui priaient à genoux l’une près de l’autre, devant la pauvre petite croix sans Christ.