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Claude Paysan

tre… pour Jacques, par exemple, oui, pour Jacques, ça ne lui aurait rien fait en vérité de tout lui raconter, s’il avait été là…

… Le printemps revenait à jours précipités ; les froids cuisants de l’hiver perdaient sensiblement de leur acuité ; il y avait même du soleil chaud qui pénétrait déjà à travers les fenêtres et dans les carrés de lumière que ses brillants rayons dessinaient sur le plancher, Gardien allait s’étendre, le museau entre les pattes, dans une voluptueuse attitude de paresse.

Sans bien savoir pourquoi, Claude alors ressentait au fond de lui comme un trouble mal défini qui était la hâte sans doute de reprendre ses travaux de la terre, de respirer les caressantes brises du Richelieu, de revoir les feuilles vertes et les fleurs roses, d’admirer encore une fois toutes les teintes éblouissantes que prend la nature dans le renouveau du printemps.