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AVIS



Peut-être le lecteur trouvera-t-il que je retarde, en notant que je cours puiser certains éléments d’inspiration dans la lointaine et déjà ancienne guerre anglo-boer, alors que les fracas de l’épouvantable guerre actuelle semblent nous rendre sourds à tout autre écho.

C’est pourquoi je voudrais l’avertir que mon livre était à peu près imprimé et que je comptais bientôt le recevoir, — encore imprégné de l’odeur d’encens et de cierge des béguinages de Bruges-la morte, — quand les obus allemands ont commencé de s’abattre sur les forts de Belgique et de jeter le chaos partout.


Longtemps… longtemps… j’ai attendu. Rien toutefois ne m’est venu… ni épreuves, ni livre, ni nouvelles, ni rien.

Jusque là, de leur menue écriture serrée, ils m’écrivaient presque chaque jour, mes pauvres typographes inconnus… mais, depuis, pas un mot.

Dès leur premier geste d’héroïque résistance, je m’étais empressé pourtant de leur jeter mon applaudissement et ma sympathie, de leur crier que le lointain étranger, dont ils déchiffraient si péniblement