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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/121

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Les Ribaud

béatitudes infinies où l’on se sent mourir.

Je savais qu’il viendrait néanmoins.

Je n’ai pas voulu te le dire, l’autre jour, mon gros cahier ; sais-tu que je me suis même défiée de toi ? J’ai craint jusqu’à ton mutisme.

Dans une arrière-pensée d’amour-propre, je n’osais point m’exposer à la honte d’avoir à me rappeler mon invitation dédaignée, d’avoir peut-être à la relire encore une fois sur tes feuilles avant de les déchirer.

Car tu aurais toujours été là, avec tes grandes pages jaunes qui s’étalent comme par ressort, à me dire : vois, regarde… oh ! la belle invitation, refusée… ratée… ouitche ! pas plus de Percival que ça. Tu m’en aurais donc fait des niques du coin de tes feuilles ridées et pointues.

Mais je m’en moque maintenant de tes