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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/141

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Les Ribaud

qu’ils soient luisants les fusils, ces jours-ci… ça sera pas drôle pour les « patriotes » comme c’est dit dans ma chanson…

— Comment ? Pourquoi, pas drôle, Pitre ?

— Savez pas… mamzelle… mais y vont s’battre… peut-être demain… peut-être après-demain… Si vous voyiez ça, des balles… de la poudre…

Mon Dieu ! gémit Madeleine en se retenant des mains à la clôture du chemin.

— J’vous assure que c’est là que votre capitaine Smith va leur en faire danser un rigodon aux patriotes, avec « leurs fusils pas d’chiens. » C’est-y bête, hein ! ces gens-là ?…

— Tais-toi… c’est assez… dit Madeleine.

— Ah ! ça serait ben fait… c’est dit dans ma chanson, hi… hi… j’vas vous chanter le couplet si vous voulez…