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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/165

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Les Ribaud

pour guetter les ennemis et tuer leurs chevaux sous eux ou sur eux… Qu’en dites-vous, Lambert ?

— Avec de bons fusils, cinq hommes, c’est trop ; deux suffisent. Il faut être cent ou il faut être deux ; l’un charge, l’autre tire… Tu connais ça, Viger ?

Viger recula sa chaise.

— Vous avez raison, Lambert. À Longueuil, l’autre jour, à deux, nous prenions les chevaux, nous prenions la voiture, nous prenions les fusils, nous prenions tout. Mais Sicotte ne pouvait courir cent pieds sans étouffer, Malo ne voyait pas clair, Bédard s’était donné une entorse ; pas moyen de les abandonner, il fallait les protéger, Leduc et moi, et au lieu de nous aider ils nous ont nui.

— C’est bien, reprit Marchessault, mettez-vous deux. Il y a neuf ponts… comp-