Aller au contenu

Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/167

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
161
Les Ribaud

— Nous en avons et nous en aurons.

— Cette nuit ?

— Cette nuit.

— Alors, si…

« Ce sont les « patriotes »
« Qui vont bientôt danser,
« S’ils avaient d’la jugeotte
« Ils iraient tous s’cacher.
« Lui a longtemps que je t’aime,
« Jamais je ne t’oublierai.

Ce couplet, éclatant en fanfare soudaine devant l’auberge, coupa net la conversation.

Chacun reconnut la voix épouvantable de Pitre Lajoie et écouta.

Celui-ci continua sa chanson encore plus discordante, par cet air de « Claire fontaine » qu’il lui donnait, que par les rimes elles-mêmes :

Quand tout’s les baïonnettes
R’luiront demain matin,