Aller au contenu

Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/204

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
198
Les Ribaud

ses lèvres… Traître, pas ce mot, Percival ; il me brûle… Non, je vous veux franc, je-vous veux loyal, je vous veux brave… mais je vous veux généreux, aussi.

Le capitaine réfléchit longuement.

— Franc, loyal, brave,… généreux,… se murmura-t-il… C’est bien, Madeleine, s’il y a moyen d’être tout ça, je vous obéirai.

— S’il y a moyen ?… Mais il faut qu’il y ait moyen… Je ne sais lequel, moi,… mais… Ah !… c’est que, voyez-vous, nous autres, femmes, nous ne connaissons pas sur terre d’obstacle invincible. Nous ne savons pas raisonner. Quand même conscientes de la tuerie, dès que notre amour nous commande, nous allons.

— Vous me voulez brave, Madeleine, vous me voulez loyal ; mon grade d’offi-