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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/214

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Les Ribaud

tantôt couchés à plat ventre, tantôt derrière les buttes de terre, les troncs d’arbres, se faisant écraser plutôt que de reculer. Il en parlait : Ce pauvre Ferguson qu’il avait reçu dans ses bras, de Salaberry debout sur une souche, le grand Américain qui leur avait crié : rendez vous… Ah ! oui, guette, on va se rendre, là… S’il s’en souvenait… et il montrait son bras droit, ankylosé maintenant, qu’il avait alors rapporté de là, mutilé, fracassé.

On lui avait offert une pension de retraite à ce brave Archie ; il en avait été indigné et attristé.

— Comment ?… à cause de mon bras… plus bon pour manier l’épée… Des capitaines estropiés au combat, on n’en veut plus ; il faut maintenant des officiers qui mettent leur peau à l’abri, qui se con-