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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/252

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Les Ribaud

— C’est ce que je veux, répondit simplement le docteur Ribaud… Nous sommes des patriotes, non des assassins. Maintenant qu’ils sont avertis, plus de grâce ; qu’ils se défendent ou qu’ils attaquent.

— Ce que j’avais projeté était plus sûr, ce que vous venez de faire est plus beau, répliqua François ; c’est vous qui avez raison.

— Ne forlignons, jamais, François.

Ce coup de feu inattendu avait arrêté la marche des soldats. On les vit un instant piétiner sur place avec un cliquetis et des scintillements d’armes dont ne furent aucunement effrayés nos patriotes maintenant à plat ventre derrière les troncs d’arbres qu’ils avaient choisis, le canon de leurs fusils passé à travers les racines.

Bientôt ils entendirent un commandement militaire qui devait être l’ordre d’a-