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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/288

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Les Ribaud

Il s’approcha de Madeleine, lui prit le pouls, l’écouta respirer… Ah ! que son pouls et sa respiration étaient rapides… Il courut précipitamment chercher un flacon d’éther, une cuiller, prépara une potion qu’il essaya de faire pénétrer entre les dents serrées de son enfant ; ce fut inutilement ; elle en absorba à peine quelques gouttes. Le docteur Ribaud eut un froncement de sourcil qui indiquait sa mortelle inquiétude.

C’était sa Madeleine adorée qui était là devant lui, les cheveux épars, l’œil atone, la figure convulsée, sans un mot, sans un signe qui répondit aux caresses dont il l’enveloppait.

— Aide-moi, François, dit-il, un sanglot prêt à éclater dans la voix. Soutiens ses épaules, nous allons la transporter dans sa chambre.