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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/335

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Les Ribaud

conscience lui avait fait subir un interrogatoire terrible et il en était sorti épouvanté.

Oui, une seule pensée le préoccupait maintenant : sauver sa fille. Mais, grand Dieu ! au prix de quel effondrement de tous ses calculs, de tous ses plus intimes sentiments. Il n’ose pas y arrêter son esprit. Il prend des détours, des tangentes fausses et mensongères pour mettre la raison de son côté et se dérober ainsi à ce malaise cuisant qui le harcèle comme un aiguillon de fer rougi au feu.

Puis, quand à bout de volonté, il sent la défaite, la soumission toute proche, le souvenir de Gabriel qu’il évoque vient, comme un ressort caché, le retenir encore.

Mais en passant de nouveau, un peu plus tard, rasant les portes, le cou tendu, il entendit, au milieu de paroles chuchotées,