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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/348

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Les Ribaud

versait intimement, bien que différemment, tous les trois, et silencieux, le regard voilé, retenant même leur respiration, ils restèrent longtemps, bien longtemps, sans souffler un mot, dans le calme morne de la chambre.

À ses épaules secouées, on reconnaît que Madeleine pleure ; mais quelles bonnes larmes elle répand, quelles larmes ineffables qui lavent, qu’elle boit et qu’elle bénit.

À la fin, Percival s’approcha d’elle : Va, ne pleure pas, Madeleine.

Mais une voix grave, adoucie et cassée par l’émotion, avait repris auprès de lui : Non, ne pleure plus, pauvre Madeleine.

C’était le docteur Ribaud qui apprenant de la sentinelle le départ de Percival était tout de suite revenu à grands pas auprès de sa fille.