Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/35

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
29
Les Ribaud

— Qu’importe,… il y a peut-être une âme à sauver.

— Et tu parais t’intéresser beaucoup au sort de cette âme, je le sens — tu fais pitié à voir… Est-on malade chez toi ?

— Grand Dieu ! si je m’y intéresse… C’est là-bas qu’il faut aller, dit-il, en pointant son doigt.

Le bon abbé, sans ajouter un mot se laissa conduire par le docteur qui le poussa dans une chaloupe. Il lui semblait qu’il devenait somnambule. Ribaud empoigna nerveusement les rames dont il battit l’onde vigoureusement. — Il avait aperçu deux groupes, à la marche solennelle et recueillie, qui s’enfonçaient confusément sous les arbres de l’île.

Ces deux groupes, c’étaient, l’un, Gabriel Ribaud, Gaston de Gros bois, Arthur Lemieux, l’autre, le lieutenant Hen-