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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/353

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Les Ribaud

Pierre, — qui riaient et fraternisaient dans leur allégresse, comme Percival et moi dans notre bonheur.

Puis, pour m’étourdir encore davantage, des flots harmonieux de marche nuptiale, des volées éclatantes de cloche qui remplissaient toute l’église et lui donnaient des allures de septième ciel.

Il y avait bien encore un autre saint, — vivant celui-là — mon vieux curé, qui me parut, malgré sa figure grave et la solennité de sa mission, se mordre les lèvres, quand il m’a demandé : Prenez-vous pour époux ce grand vilain capitaine qui est là à genoux à vos côtés.

Il me semble même qu’il y a mis un petit ton moqueur qui signifiait : Tu comprends, Madeleine, je te demande ça parce que c’est la coutume ; je sais bien que tu vas me répondre tout de suite : oui.