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Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/355

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Les Ribaud

Je ne revins complètement à la réalité que dans la sacristie, quand je vis mon père, avec un sourire plein de suave bonté, tendre la main à mon mari.

Là j’ai vu que j’étais vraiment femme.

C’était de la part de mon père la confirmation pleine et entière de la bénédiction de mon mariage par Dieu.

Oh ! cette franche poignée de main échangée entre eux, quelle joyeuse et consolante impression j’en ai reçue.

Quelle ratification complète de notre amour j’y ai vue. Car j’ai compris que cette main tendue, signifiait maintenant : l’oubli, le pardon, l’affection vraie, la sincère sympathie.