Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/72

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
66
Les Ribaud

lui dire : Beau capitaine, va, si tu savais comme je te trouve charmant, tu m’apprendrais bien ton nom ; car il s’est trouvé à quatre pas de moi.

Je suppose même qu’il a eu envie, lui aussi, de me le dire, car en s’en allant derrière sa compagnie, il s’est retourné deux fois, et je suis certaine qu’il m’a regardée.

Tu ris de ça, toi, mon gros parchemin, et tu secoues tes feuilles épaisses pour que je ne parle pas de pareilles balivernes… mais je t’en conterai bien d’autres, va, j’y compte bien aussi, car que veux-tu que je te dise autre chose ?… je ne te parlerai toujours pas d’histoire de France.

J’ai raconté ça à papa, ma promenade et ma rencontre des soldats anglais ; je lui ai dit combien je les avais trouvés gentils, pas effrayants du tout. Mais papa