Et pourquoi ne l’aurois-tu pas voulu ? tu étois trop ſage pour n’y pas conſentir.
La pudeur me couvrit d’abord tout le viſage, & m’empêcha même de parler. Quoi, vous ne dites rien ? reprit ma mere ; c’eſt-à-dire que vous conſentez. Eh bien ! retirez-vous tant ſoit peu, que je parle à Pamphile ; il faut que je l’avertiſſe en particulier de quelque choſe qui vous regarde. Je m’éloignai de trois ou quatre pas, & prêtai ſi bien l’oreille à leurs diſcours, que je n’en perdis pas une parole. Mon fils, diſoit-elle, vous voyez bien que c’eſt avec raiſon que je vous dis que le temps ni le lieu ne ſont pas propres à votre divertiſſement ; jugez-en vous-même : voici tous nos parents & les vôtres qui vont arriver ; il n’y a aucun lit dans la chambre où vous êtes : que prétendez-vous donc faire dans cette conjoncture ? Je me rends néanmoins à vos empreſſements, pourſuit-elle ; & pour vous en donner quelque marque, je vous remets Octavie entre les mains, mais à condition qu’elle ne ſatisfera qu’une ſeule fois à votre convoitiſe pour le préſent : la nuit prochaine vous en prendrez tant qu’il vous