Aller au contenu

Page:Chorier - L’Académie des dames, 1770.djvu/203

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 191 )


l’urine, mais trop ſerrés pour pouvoir donner entrée au petit doigt. Ah ! Octavie, qu’un pauvre Con cuiraſſé de la ſorte eſt empêché de ſa contenance ! qu’il eſt à plaindre !

Octavie.

Dis plutôt qu’il eſt heureux, puiſqu’elle le met à l’épreuve de toutes les attaques étrangeres. Mais, qu’eſt-ce que diſoit Julie à tout ceci ?

Tullie.

Ce que tu diras peut-être dans peu, car on travaille à te rendre bientôt captive.

Octavie.

Je ne ſavois ce que Pamphile me vouloit dire, lors qu’il me parloit, il y a quelque-temps, de cette ceinture myſtérieuſe. Il diſoit qu’il n’y avoit rien de plus utile à une honnête femme, & que ma mere lui conſeilloit de me la faire prendre.

Tullie.

Que voulez-vous que je faſſe, diſoit Julie ? (voyant que ſon mari jettoit les couvertures du lit en-bas :) paſſez, lui dit-il, un de vos pieds dans ces chaînes, & l’autre dans celles-ci. Quand elle les eût paſſés tous deux, il leva la cein-