m’enconna. Ah ! ma chere Tullie, me dit-il,
montre-moi à préſent que tu as de l’amour
pour moi. Eſt-ce que je ne te l’ai pas fait aſſez
paroître, en m’abandonnant à tous tes deſirs déréglés ?
Fais donc bien, continua-t-il, ton perſonnage.
Je n’y manquerai pas, lui dis-je. Il
pouſſa en même-temps avec vigueur, & moi
je lui répondis par des mouvements de feſſes
faits ſi à propos, qu’ils le conduiſirent bientôt
au plaiſir : il m’en avertit par un baiſer : je l’excitai
tout de nouveau, il déchargea ; & je fus
tellement chatouillée par cet écoulement de ſemence,
que je le ſuivis de bien près. Ah ! je
n’en puis plus, lui diſois-je, je me meurs, ah !
ah… Sempronie nous interrompit : faites vîte,
nous cria-t-elle, j’entends Oronte qui monte.
Je jettai auſſi-tôt d’un coup de cul mon cavalier
à bas : hélas ! le pauvre enfant n’avoit
pas achevé ; il tomboit encore des gouttes de
cette pluye divine, quand il déconna. Un moment
après, ta mere nous dit : ce n’eſt rien,
n’ayez point de peur, je me ſuis trompée,
continuez. Auſſi-tôt dit, auſſi-tôt fait. Cléante
remonta ſur moi ; & après quelques ſecouſſes,
il déchargea comme s’il n’eût rien fait auparavant. :
& je crois même que ſans Sempronie, il
auroit fait les trois courſes ſans débrider. C’eſt
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