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Page:Chorier - L’Académie des dames, 1770.djvu/242

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Ces tranſports la conduiſirent au ſouverain bien. Ah, ah, ah, s’écria-t-elle ! qu’eſt-ce que je ſens ? je n’en puis plus ! Son cavalier la preſſe le plus vivement qu’il peut, afin de goûter avec elle cette douce volupté ; cependant elle le baiſe, l’embraſſe, & l’oblige enfin à faire ſon devoir. Ah, ah, ah, ah ! dit-il, en attirant à ſoi avec les deux mains les feſſes de ſa Julie, je me meurs, ma chere enfant, tu me tues par tes ſecouſſes ; ah, ah ! Il perdit ici la parole. Ce qu’il y a de plaiſant, c’eſt que cette pauvre innocente ſe ſouvenant des conſeils de ta mere, prit en même-temps à pleine main le membre de ſon mari, & le preſſa ſi fortement, qu’il ſembloit qu’elle en voulût tirer juſqu’à la derniere goutte.

Octavie.

Etant jeune comme elle eſt, put-elle bien ſans peine ſupporter un ſi long combat ?

Tullie.

Hélas ! elle n’avoit pas ſujet d’être fatiguée, parce que Joconde ne la vit point cette nuit-là, ni la ſuivante, qu’après avoir ſatisfait juſqu’à deux repriſes la convoitiſe de ta mere. Tellement qu’on peut dire qu’elle n’a point goûté