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Page:Chorier - L’Académie des dames, 1770.djvu/287

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ſon membre autour de mes feſſes, joint aux fréquentes entrées & ſorties qu’il fit de mon derriere, me cauſerent une démangeaiſon qui me plut beaucoup. Ce qui me fait croire que je n’aurois pas beaucoup de peine à m’accoutumer à ce badinage. Mais Dieu m’en préſerve ! & je ſerois bien fâché qu’Oronte fût jamais atteint de cette folie.

Octavie.

Confeſſe-moi ingénuement s’il n’a jamais uſé ſur ton derriere, des mêmes droits que ces Meſſieurs.

Tullie.

Je t’avouerai tout.

Octavie.

Je te dirai pareillement ce qui m’eſt arrivé ſur ce ſujet.

Tullie.

Tu ſauras donc qu’un mois après que je fus mariée avec Oronte, l’amour l’échauffa un jour après-midi plus que de coutume ; qu’il ſe mit tout nud dans la chambre, & voulut que je fiſſe de même… J’entends quelqu’un ; prête l’oreille.

S ij