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Page:Chorier - L’Académie des dames, 1770.djvu/307

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& la réſiſtance que je trouverai ne fera que nous chatouiller davantage.

Tullie.

Je remuerai légérement les cuiſſes d’Octavie, & aiderai le pauvre Cléante à faire ſon devoir. Mais, Dieux, que vos ſecouſſes ſont violentes ! vous jetterez ſans doute par terre & la monture & le cavalier : doucement, modérez-vous.

Octavie.

Que le ciel te puiſſe punir, Tullie ! de quoi te mêles-tu ? pourquoi l’empêcher d’aller vîte ?

Tullie.

Ah ! friponne, tu commences à ſentir le plaiſir ; ah ! que Vénus te chérit ! Et vous, Cléante, je crois qu’on vous a noué l’aiguillette.

Octavie.

Non, non, tu te trompes ; ah ! il pleure, je le ſens, je n’en puis plus.

Cléante.

Recevez, mon cœur, ces petites gouttes de… ah, ah !… de baume qui vous gueriront.

Tullie.

Cléante, ſecouez, preſſez bien, afin qu’il ne

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