ſur mon ſein, & de l’autre je couvrois ma partie,
afin de cacher ces deux endroits les plus
précieux de mon corps, & de les dérober à la
lumiere. Mais hélas ! je ne fus pas long-temps
la maîtreſſe de ces deux places ; il s’en empara
bientôt ; & m’ôtant de devant les mains qui les
gardoient, il y plaça hardiment les ſiennes. Il
me regardoit avec des yeux amoureux & pleins
de feu ; il me baiſoit la bouche, les joues, le
col, le ſein, les tettons, le ventre, & faiſoit
toutes ces actions avec un air ſi paſſionné & ſi
rempli de tendreſſe, que j’en étois ſenſiblement
émue. Après toutes ces cérémonies qui m’étoient
fort agréables, il me mit le doigt du milieu
dans le C… auſſi profond qu’il put ; & c’étoit
(comme il me l’avoua lui-même dans la chaleur
de nos embraſſements) pour ſavoir ſi j’étois
pucelle : vu le témoignage du doigt, touchant
la virginité d’une fille, eſt bien plus ſûr que celui
du Vit. Car outre que celui-ci dans ſa fureur
n’eſt pas capable de faire quaſi de diſcernement,
il eſt d’une taille à ne pouvoir mettre que la
tête, où l’autre peut entrer facilement tout
entier.
Voyez un peu la malice du pelerin !